Quand on vit en France et que l’on n’a pas eu l’occasion de visiter d’autres continents, on a parfois beaucoup de peine à réaliser les écarts qui existent entre une société dite riche et un pays en voie de développement. Au premier abord on cherche à comparer les conditions matérielles de vie, puis on en vient à s’enquérir des possibilités du pouvoir d’achat, du marché de l’emploi, des secteurs tertiaires et de la société des loisirs. On se dit habituellement : « là-bas ils doivent être bien pauvres », sans savoir vraiment à quel mystère ces termes peuvent renvoyer, pour finalement se dire que vivre dans son propre pays ce n’est pas facile, surtout quand l’actualité nous bombarde de chiffres dramatiques et que l’avenir se dessine sur saturation de marchés, chômage, dépôts de bilan, grèves, catastrophes naturelles, etc.

De la France à la Bolivie

Deux fois aussi grand que la France, la Bolivie compte un peu plus de 7 millions d’habitants. Au départ, la grandeur de la nature attire toute l’attention du voyageur, mais dès qu’il s’agit d’emprunter les sentiers et chemins par tous les temps ou que l’on prend conscience de la désertification qui touche la majorité des terres, on est vite rappelé à la réalité d’un pays en voie de développement et situé dans un régime d’incarnation qui intègre parfaitement bien le caractère précaire de l’existence humaine. Aujourd’hui encore, pour beaucoup de communautés du campo, la réalité quotidienne est constituée par la vie aux champs et la soumission au rythme des saisons de pluies. Si la saison est bonne il y a une chance de récolte, sinon la loi de la vie se résume à la survie et à l’espoir d’un lendemain meilleur.

Santé, éducation et assistance humanitaire

Parler de développement humain doit toujours évoquer en nous le pôle de la santé et de l’éducation. Si ces deux facteurs interviennent également dans la prise en compte de l’insertion des personnes marginalisées dans nos sociétés d’opulence, cette fois-ci c’est à l’échelle de tout un peuple que les mesures doivent être entreprises.

La santé, c’est l’hygiène de l’habitat, les habitudes alimentaires, un réseau d’eau potable, l’accès aux vaccins et aux soins médicaux. C’est la prise en compte de la personne dans tout son être corporel et la tentative d’éviter que se mettent en place des médecines parallèles ou des pratiques clandestines qui débouchent bien souvent sur la mort des patients.

L’éducation, c’est le droit de chaque enfant à une scolarité normale et à un avenir universitaire à travers lequel le jeune peut trouver un avenir professionnel. Si la Bolivie tient sa réforme éducative, la réalité sur le terrain est bien différente de celle des textes et les efforts à réaliser sont énormes, tant du côté du corps professoral que des outils pédagogiques mis à la disposition des étudiants.

Dans un tel contexte économique et social, l’action humanitaire est d’une grande importance. Depuis de nombreuses années, de nombreuses salles polyvalentes, des chemins carrossables, des installations de réseaux d’eau potable, et l’amélioration de l’habitat ont été rendus possibles. Aujourd’hui, les organisations territoriales de base aidées par leur municipalité ont pris le relais de ce développement social

Date de création : 22/12/2004 - 16:46
Dernière modification : 22/12/2004 - 19:24
Catégorie : De la France à la Bolivie
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